Quelle guerre des sexes ?
- par Aurelie P & Remi
Je suis une féministe et je ne pense pas que tous les hommes soient des salauds. On parle souvent du mâle comme s’il n’y avait qu’une seule définition du masculin. En réalité il y a autant de différences entre les hommes qu’entre les hommes et les femmes. La première est bien entendu celle de l’orientation sexuelle ; les gays ne correspondent pas au modèle masculin majoritaire. D’autres différences primordiales sont celles de la classe sociale, du lieu de vie, de l’origine ethnique ou de la religion.
Enfin au sein même de chaque ensemble, il y a ceux qui acceptent le rôle que la société leur donne, ceux qui en sont victimes et le subissent, et ceux qui le rejettent. Il n’y a en fait que très peu d’hommes, s’il y en a, qui correspondent au modèle de l’homme viril et, ce qui va souvent de paire, machiste. Si la majorité des hommes participent, souvent inconsciemment, à la perpétuation des inégalités sexuelles ; et si peu d’entre eux se sentent concernés par la cause féministe, c’est qu’ils estiment que c’est une cause passée, et qu’ils ne voient pas le fossé qui sépare toujours les droits des hommes et ceux des femmes.
Je suis un homme et je ne pense pas que les femmes féministes soient des sauvages ou des chiennes de garde comme elles sont souvent caricaturées.
Ce sont au contraire des femmes sensibles à toutes les dégradations quotidiennes dont elles font l’objet. L’image qu’elles ont héritée vient du fait qu’elles ont cherché à rompre avec l’ordre établi et ceci a été parfois fait de façon très revendicative. Le féminisme est un mouvement transnational qui a reçu l’image de quelques groupes ayant choqué l’opinion comme celle des suffragettes en Grande Bretagne. Elles allèrent en effet jusqu’à s’enchaîner devant le Parlement en 1907 pour obtenir un droit qui nous paraît si évident de nos jours : le droit de vote. De la même façon qu’on ne comprenait pas ces féministes exigeant des droits civiques essentiels, un siècle plus tard la société ne saisit pas plus les revendications du mouvement.
Oui, on peut être féministe et aimer un homme.
Oui, on peut être féministe et aimer un homme.
Mais aimer ne signifie pas adorer, il ne s’agit pas de tout accepter sous prétexte que « oui mais je l’aime ». Le but n’est pas non plus de « jouer avec leurs sentiments » au nom de la révolution sexuelle. Les femmes ne sont pas soit de faibles victimes soit des mégères dominatrices. Je suis féministe et il se trouve que la personne que j’aime est un homme, mais ce pourrait tout aussi bien être une femme. J’aime un homme comme j’aimerais une femme : pour partager ce que je vis sans souffrir ni faire souffrir. Pour cela la relation doit être basée sur un respect mutuel et sur un rapport d’égal à égal quel que soit le sexe du partenaire.
Non, les féministes ne revendiquent pas la supériorité de la femme sur l’homme. Souvent les hommes s’opposent au féminisme de façon spontanée sans même savoir ce dont il s’agit. Une telle réaction est basée sur la peur fondamentale et inconsciente des hommes de perdre leur pouvoir. C’est une méconnaissance d’un mouvement dont les revendications ne sont pas fondées sur un désir de domination sur autrui. Bien au contraire ! Il s’agit ici de défendre des droits estimés fondamentaux quand ils concernent les hommes. Mais que sont ces droits ? Les femmes n’ont-elles pas déjà tout obtenu avec le droit à l’avortement, la formidable avancée de la pilule contraceptive ou alors l’entrée des femmes dans le monde du travail ? Et bien non. La liste des problèmes est longue, à commencer par les femmes battues, le viol, le viol intra conjugale souvent oublié, la discrimination à l’emploi, les différences de salaires, les insultes, les blagues machistes, les remarques du quotidien rappelant à la femme sa soi-disant infériorité comme ‘c’est encore une femme qui conduit !’, les gestes aussi comme une innocente main sur l’épaule ou sur la hanche, ce qu’on ne ferait pas pour un homme car ce serait atteindre son honneur… c’est tout ça le féminisme.
Non, les hommes ne sont pas les ennemis du féminisme.
On a assisté depuis les quinze dernières années à des mouvements masculins en réaction au féminisme au nom d’une perte d’identité. Après le « métrosexuel », homme sensible à qui on attribuait beaucoup de caractères traditionnellement féminins et qui s’habillait à la mode gay ; l’ « übersexuel » réaffirme son aspect viril et séducteur genre George Clooney. Malgré que ces concepts aient un aspect marketing très fort, ils témoignent de la remise en cause de l’identité masculine qui n’aurait pas trouvé sa place après les mouvements féministes des années 70-80. Pourtant les hommes ont un rôle majeur à jouer dans le féminisme, ce sont eux qui détiennent les places du pouvoir et en faisant partie du mouvement même, ils pourraient redéfinir leur identité modèle en accord avec l’égalité des sexes.
Oui, toutes les femmes devraient êtres des féministes.
Non, les féministes ne revendiquent pas la supériorité de la femme sur l’homme. Souvent les hommes s’opposent au féminisme de façon spontanée sans même savoir ce dont il s’agit. Une telle réaction est basée sur la peur fondamentale et inconsciente des hommes de perdre leur pouvoir. C’est une méconnaissance d’un mouvement dont les revendications ne sont pas fondées sur un désir de domination sur autrui. Bien au contraire ! Il s’agit ici de défendre des droits estimés fondamentaux quand ils concernent les hommes. Mais que sont ces droits ? Les femmes n’ont-elles pas déjà tout obtenu avec le droit à l’avortement, la formidable avancée de la pilule contraceptive ou alors l’entrée des femmes dans le monde du travail ? Et bien non. La liste des problèmes est longue, à commencer par les femmes battues, le viol, le viol intra conjugale souvent oublié, la discrimination à l’emploi, les différences de salaires, les insultes, les blagues machistes, les remarques du quotidien rappelant à la femme sa soi-disant infériorité comme ‘c’est encore une femme qui conduit !’, les gestes aussi comme une innocente main sur l’épaule ou sur la hanche, ce qu’on ne ferait pas pour un homme car ce serait atteindre son honneur… c’est tout ça le féminisme.
Non, les hommes ne sont pas les ennemis du féminisme.
On a assisté depuis les quinze dernières années à des mouvements masculins en réaction au féminisme au nom d’une perte d’identité. Après le « métrosexuel », homme sensible à qui on attribuait beaucoup de caractères traditionnellement féminins et qui s’habillait à la mode gay ; l’ « übersexuel » réaffirme son aspect viril et séducteur genre George Clooney. Malgré que ces concepts aient un aspect marketing très fort, ils témoignent de la remise en cause de l’identité masculine qui n’aurait pas trouvé sa place après les mouvements féministes des années 70-80. Pourtant les hommes ont un rôle majeur à jouer dans le féminisme, ce sont eux qui détiennent les places du pouvoir et en faisant partie du mouvement même, ils pourraient redéfinir leur identité modèle en accord avec l’égalité des sexes.
Oui, toutes les femmes devraient êtres des féministes.
Elles sont toutes concernées par ce qui se passe actuellement, qu’elles soient riches ou pauvres, laides ou belles, intelligentes ou pas (« militantes ou non » à la place), toutes les femmes devraient rejoindre le mouvement. Mais attention, il serait dangereux de croire que seules les femmes ont un rôle à jouer. Les femmes sans les hommes ne sont rien, pas plus que les hommes sans les femmes. Ces derniers sont d’ailleurs au plus haut point concernés car il faut bien se rappeler que se battre pour la cause féministe ce n’est pas simplement changer l’image et les droits de sa conjointe mais c’est aussi agir pour sa mère, sa sœur ou bien même sa fille ! C’est en fait toute une société qui doit se transformer dans son intérêt, pour le bien de toutes et de tous. C’est pour toutes ces raisons que je suis fier d’affirmer que je suis un homme, et je suis féministe.
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